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Résidence MuséoCamp 2018-2019 : le projet Captothèque

De janvier 2019 à Septembre 2010, AirCitizen était en résidence MuséoCamp à la Cité des sciences et de l'industrie avec un projet intitulé Captothèque.

Cette Captothèque peut se décrire comme la médiathèque des savoirs et savoirs-faire pour développer la mesure citoyenne de pollution. Quiconque souhaite dans son quartier, dans sa ville, dans son lieu de travail ou de loisir, participer à la lutte contre la pollution trouvera ici des ressources pour une meilleure connaissance du phénomène, pour la fabrication par soi-même de micro-capteurs, pour la cartographie des données et pour des méthodologies de réappropriations créatives des mesures.

Pendant ces quelques mois et avec l'aide des médiateurs et des médiatrices de la cité, nous avons travaillé au développement d'un ensemble de nouveaux ateliers permettant d'aller au delà de la construction de capteurs de qualité de l'air et de leur utilisation lors de balades commentées. L'idée originale de la captothèque AirCitizen était de concevoir, d'expérimenter et de documenter un certain nombre d'outils, d'ateliers permettant à des médiateurs d'engager le public dans une démarche de science participative et de réflexion critique face aux données en passant par la réappropriation des ces données via différents media.
Au delà des ateliers originaux qui ont été enrichis (développement de station de mesure de la qualité de l'air fixes communiquant en wifi, nouvelle plateforme de visualisation des données, etc.), nous avons ainsi développé grâce à des invité.es (Filipe Villas-Boas, Sarah Fdili Alaoui, Samuel Huron) - dont certain.es ont rejoint le collectif - et expérimenté quatre nouveaux ateliers autours des données et de leurs réappropriations : Y'a de la data dans l'air, Data Danse, Data tangible, Balade sensible, Data et vidéo mobile.

Nous présentons ici les déroulés avec quelques références ainsi que quelques retours d'expériences pour les personnes qui souhaiteraient expérimenter par eux-mêmes avec leur public ces différentes approches. Chaque atelier est d'une durée de 2h.

Fabrication de stations mobiles autonomes

Dans le dispositif captothèque, les capteurs (même s'ils ne font pas tout !) sont les éléments de base qui vont produire des données pouvant alimenter les autres ateliers. Ces stations ont été conçues pour être autonome (pas besoin de portable, de wifi, etc.) et pour pouvoir être assemblé, désassemblée, réparée, modifié, simplement, sans soudure (c'est le minimum pour un atelier qualité de l'air !!!). Nous reprenons ici le déroulé d'un atelier type de construction de capteurs en commençant par les capteurs mobiles développés en toute rigueur lors de MuséoCamp 2018 mais amélioré (corrections du bugs !) depuis.

Pour les détails, c'est ici !

Fabrication de stations fixes connectées

Pendant MuséoCamp2019, nous avons également développés d'autres stations, en particulier des stations fixes très largement inspirés de l'excellent projet citoyen luftdaten pour la partie technique. Ces stations intègrent un capteurs de particules fines, un capteur de température et d'humidité relative et un microcontrôleur wifi qui permet d'envoyer les données vers nos serveurs. Un plateforme de visualisation a été Nous avons conçu des ateliers de constructions de ces stations, nous les avons expérimentés avec des lycéens (Lycée de l'ENNA à Saint Denis) qui ont eux-mêmes joué le rôle de médiateurs lors de leur journée porte ouverte de fin d'année avec du public.

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Carto'balade et nouvelle plateforme pour la visualisation des données

Le projet Captothèque a été également l'occasion de réfléchir sur la visualisation et la représentation des données. Du point de vue de la visualisation, nous avons et faisons encore évoluer la plateforme adaptée aux mesures avec les stations mobiles. De nouvelles fonctionnalités ont été ajoutées comme la possibilité de combiner plusieurs séries de mesures sur un même itinéraire pour donner plus de poids aux mesures. Nous avons également développée une interface adaptée aux mesures des stations fixes se basant sur la plateforme opensource grafana. Même si le rendu obtenu avec Grafana est intéressant, il est difficile de l'adapter à nos besoins. Nous travaillons donc en ce moment au développement d'une interface unique qui donnerait plus d'interactivité avec des possibilités de remontée d'annotations par les utilisateurs. A suivre donc.

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Y'a de la data dans l'air

Cet atelier conçu et animé principalement par Filipe et Laurence avait pour objectif d'imaginer avec les participants tous les moyens de faire chanter, danser, visualiser, ressentir les mesures de la qualité de l’air. Il est assez libre mais n'est pas pour autant aisée car il faut s'adapter et accompagner le public. L'idée est de mettre à disposition un vaste choix de matériel créatif pour permettre aux participants de d'imager et de raconter une histoire mêlant qualité de l'air et données. L'utilisation d'un dodoc permet la réalisation de petites vidéo en stop-motion.

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Data Danse

Capter la pollution, c'est d'abord ressentir les effets physiques de la pollution atmosphérique sur son propre corps (picotements de nez, difficultés respiratoires…). Cet atelier imaginé avec l'informaticienne chorégraphe Sarah Fidli Alaoui invite à prendre en considération le corps dans la pratique de la mesure citoyenne de pollution. La danse devient alors le medium par lequel le corps capteur se fait captant et par lequel la donnée permet de créer des chorégraphies collectives. Il s'agit d'associer l'art et la science, le corps et la technique, la mesure et le sensible dans la lutte des citoyens contre la pollution et dans la recherche en sciences participatives.

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Data tangible

Les micro-capteurs de pollution, les mesures de polluants et leurs cartographies constituent des outillages et des supports de base. Dans un second temps, la réappropriation des données sous différentes formes et matérialités constitue un acte important pour faire participer un grand nombre de publics aux pratiques de mesures citoyennes de pollution. Animé par ce souci de démocratisation de la donnée, des designers ont développé des expériences de physicalisation et de tangibilisation du numérique. Samuel Huron, enseignant en design à Sciences Po-Paris Télecom, a ainsi proposé dans cet atelier de partager son savoir et les dispositifs qu'il a mis en place autour d'expérimentations de data tangible.

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Balade sensible

AirCitizen a expérimenté les balades sensibles autour de la Cité des Sciences pour découvrir la ville avec les sens : la vue, l'ouie, l'odorat, le toucher : chacun est un capteur qui ressent et mémorise de manière sélective ses sensations ! Pour ressentir avec plus d'acuité la ville environnante, on conduit la balade en binôme : un.e guide et un.e guidée. Le/la guide a l'ouie masquée par un casque, le/la guidée a la vue modifiée par un masque ou des lunettes déformantes. L'expérimentation est directement inspirée des « Parcours augmentés, une expérience sensible entre art et sciences sociales » proposée par Feildel et al.

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Data et video mobile

Lors des ateliers de fabrication des micro-capteurs ou de réappropriations créatives ou encore des carto-ballades, un grand nombre de photos et vidéos sont produites - d'ailleurs cette page captothèque en regorge. Il nous a semblé intéressant à ce stade de s'interroger sur cette documentation “sauvage”, captée comme traces, et d'imaginer avec Benoit Labourdette, artiste vidéaste, le bon usage de la vidéo dans le cadre d'atelier.

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start/captotheque.txt · Last modified: 2019/09/27 10:53 by loallard